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Nos miels sont récoltés dans le Jura, ils capturent l’essence de notre terroir, riche en floraison variée et en saveurs distinctes. Chaque pot de miel reflète notre engagement envers la qualité et la préservation de notre environnement naturel.

Traitement Chimique et Organique contre le varroa

1. Les acaricides synthétiques

Ces traitements chimiques de synthèse ont été largement utilisés durant plusieurs décennies. Cependant, leur efficacité peut être compromise par le développement de résistances.

1.1. Amitraz

  • Exemples commerciaux : Apivar, Apitraz.
  • Protocole général :
    • Installation : Insérer les bandes d’Amitraz (souvent sous forme de bandes imprégnées) entre les cadres, de préférence lors d’une période d’activité réduite du couvain (mais pas en plein hiver).
    • Durée : Laisser en place généralement entre 6 et 10 semaines. La durée exacte dépend du produit et de l’intensité de l’infestation.
    • Conditions : Veiller à ce que la température ambiante reste dans une plage recommandée (souvent entre 15°C et 30°C) pour assurer une diffusion correcte du produit.
    • Surveillance : Contrôler régulièrement l’état de la colonie et l’efficacité du traitement afin de retirer les bandes une fois le protocole terminé.

1.2. Fluvalinate

  • Exemple commercial : Apistan.
  • Protocole général :
    • Installation : Placer les dispositifs ou bandes imprégnées de fluvalinate dans la ruche, idéalement pendant une période où le couvain est réduit (pour favoriser l’accès du produit aux abeilles adultes).
    • Durée : En général, laisser le dispositif en place pendant 6 à 8 semaines.
    • Points de vigilance :
      • Assurer une bonne ventilation de la ruche.
      • Prendre en compte les nombreux cas de résistance rapportés dans certaines régions.
      • Respecter les temps d’attente avant récolte (pour éviter la contamination du miel).

1.3. Coumaphos

  • Exemples commerciaux : CheckMite, Perizin.
  • Protocole général :
    • Installation : Insérer les dispositifs (souvent sous forme de bandes ou de pastilles) dans la ruche, selon les recommandations du fabricant.
    • Durée : Généralement 6 à 8 semaines.
    • Points de vigilance :
      • Risque de résidus dans le miel et la cire, d’où l’importance de respecter strictement les périodes d’attente.
      • Ce traitement est de moins en moins privilégié dans certains pays en raison de ces problématiques et de l’émergence de résistances.

2. Les traitements à base d’acides organiques

Ces traitements présentent l’avantage d’avoir généralement moins de résidus toxiques et d’être plus « respectueux » de l’environnement, bien qu’ils nécessitent souvent des conditions d’application spécifiques.

2.1. Acide formique

  • Exemples commerciaux : Mite-Away Quick Strips, Formic Pro.
  • Protocole général :
    • Méthode : Utilisation de bandes imprégnées d’acide formique placées dans la ruche, souvent dans le haut (dans le super) pour faciliter la diffusion.
    • Durée : Environ 10 jours à 2 semaines, selon le niveau d’infestation et le produit utilisé.
    • Conditions optimales :
      • Température : Généralement entre 20°C et 30°C. Des températures trop basses ou trop élevées peuvent altérer l’efficacité ou causer du stress aux abeilles.
      • Ventilation et humidité : Respecter les conditions indiquées dans la notice pour éviter tout risque de brûlure ou d’intoxication.
    • Précautions :
      • Manipuler avec soin (l’acide formique est corrosif) et respecter les mesures de protection individuelle.
      • Vérifier que l’utilisation se fait en période de faible couvain si indiqué, afin d’assurer une action optimale sur les mites.

2.2. Acide oxalique

L’acide oxalique peut être appliqué par deux méthodes principales : le trickling (goutte à goutte) ou la vaporisation (sublimation).

2.2.1. Par trickling (goutte à goutte)

  • Exemples commerciaux : APIBIOXAL
  • Protocole général :
    • Préparation : Dissoudre de l’acide oxalique dihydrate dans un sirop sucré pour obtenir une solution à environ 3,2 % de concentration.
    • Application : Appliquer la solution à raison d’environ 5 mL par ruche (ou selon la taille et le nombre de caisses) en utilisant un applicateur (pipette ou seringue).
    • Moment d’application : Recommandé lors des périodes de faible couvain (souvent en hiver ou après avoir réduit le couvain) car l’acide oxalique n’agit pas sur les mites protégées dans les cellules fermées.
    • Sécurité : Bien agiter la solution et éviter toute ingestion accidentelle.

2.2.2. Par vaporisation (sublimation)

  • Protocole général :
    • Matériel : Utiliser un sublimateur spécialement conçu pour l’acide oxalique.
    • Processus : Charger le sublimateur avec la quantité préconisée d’acide oxalique, fermer la ruche et activer l’appareil pour que l’acide se transforme en vapeur.
    • Moment d’application : À privilégier en période hivernale ou lors d’une ruche quasiment sans couvain pour garantir que la vapeur pénètre bien dans l’ensemble de la colonie.
    • Précautions : Respecter les consignes de sécurité et les doses indiquées pour éviter un surdosage qui pourrait nuire aux abeilles.

3. Traitements à base d’huiles essentielles (notamment le thymol)

Bien que souvent considérés comme « naturels », ces traitements reposent sur des principes chimiques agissant sur le parasite.

3.1. Thymol

  • Exemples commerciaux : Apiguard, Thymovar.
  • Protocole général :
    • Installation : Placer dans la ruche des dispositifs (cassettes, blocs ou supports) imprégnés de thymol.
    • Durée : Généralement 6 à 8 semaines d’exposition.
    • Conditions d’utilisation :
      • Température : Efficacité optimale à des températures supérieures à 20°C, car le thymol doit être volatilisé.
      • Ventilation : Une bonne circulation de l’air aide à une diffusion homogène dans la ruche.
    • Surveillance : Contrôler la ruche pour s’assurer que l’intensité du thymol n’affecte pas le comportement des abeilles (certaines essences, à forte concentration, peuvent perturber temporairement l’activité).

Remarques finales

  • Adaptation locale : Les protocoles mentionnés ici sont des lignes directrices générales. Il est essentiel de tenir compte des conditions spécifiques de vos ruches (présence de couvain, climat, taille de la colonie) pour adapter le traitement.
  • Rotation des traitements : Pour limiter le risque de résistance du Varroa, il est recommandé d’alterner les produits et méthodes d’un traitement à l’autre.
  • Respect des délais de sécurité : Avant toute récolte de miel, vérifiez que le temps d’attente prescrit par le fabricant est respecté afin d’éviter toute contamination.

En résumé, les traitements chimiques actuels contre le Varroa se répartissent principalement entre les acaricides synthétiques (amitraz, fluvalinate, coumaphos), les acides organiques (formique et oxalique) et, dans une moindre mesure, les produits à base d’huiles essentielles (thymol). Chacun de ces traitements possède des protocoles spécifiques qui doivent être suivis rigoureusement pour garantir efficacité et sécurité pour les abeilles et pour le consommateur final.